Une "taxe halal" pour financer l'Islam de France
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Un nouveau rapport de l’Institut Montaigne indique que les « les musulmans se sont enrichis, contrairement à ce qu’on croit et ils pratiquent beaucoup » explique Hakim El Karoui, essayiste et consultant français. C'est ainsi que ce rapport propose une «taxe halal» pour financer l’islam de France. Sur le modèle de la taxe de cacheroute juive prélevée par les rabbinats pour la certification de produits cacher, il s’agirait d’un prélèvement sur les ventes de produits halal.
Cette mesure est évoquée dans un rapport destiné au président de la république française Emmanuel Macron, que le think tank indépendant d’inspiration libérale a rendu public le dimanche 9 septembre. Intitulé «La fabrique de l’islamisme», le document examine les principales causes de la montée de l’islamisme en France.
En conclusion, son auteur, l'essayiste Hakim El Karoui, préconise notamment la création d’une Association musulmane pour l’islam de France (AMIF), chargée de récolter des fonds qui permettraient de financer l’islam français sans avoir recours aux fonds étrangers.
«L’islam de France, contrairement à ce que l’on dit, n’est pas pauvre», réfute Hakim El Karoui. Toutefois, «la place prépondérante laissée aux pays d’origine des familles musulmanes et la mauvaise gestion de l’argent liée au commerce du halal, du pèlerinage et des dons individuels empêchent l’émergence d’un islam géré en France par des Français en fonction des intérêts des musulmans de France», souligne le rapport de l'institut Montaigne.
La «taxe halal» ne serait pas prélevée par l’Etat mais versée à l’AMIF. Elle servirait à «financer le travail théologique qui s’impose contre l’islamisme, permettre la formation des cadres religieux, salarier les imams, lutter contre la xénophobie anti-musulmane, lutter aussi contre l’antisémitisme affiché par certains musulmans» prône le rapport.
L’institut Montaigne avait déjà fait cette proposition dans un rapport publié en 2016 intitulé «Un islam français est possible».